mardi 9 août 2011

L'arme fatale

Pendant les quelques jours que j'ai passés dans le Var avec mes parents, j'ai allègrement pioché dans le sac de livres emportés par mon père (sachant que ça se passerait ainsi, j'ai pu voyager léger...). Beaucoup de thrillers dans le lot, normal, c'est le genre préféré du paternel. L'un d'eux, signé d'un auteur que je ne connaissais pas : Jack Du Brul.




Le livre s'appelle "Opération Ravage" (pas terrible, je sais...) et c'est sa 4ème de couverture qui a retenu mon attention. Car ce roman commence en 1937, alors que le zeppelin Hindenburg s'apprête à arriver à New York, là où il va prendre feu quelques instants plus tard...

Un des voyageurs, mine patibulaire, apparemment malade et salement parano, noircit des pages et des pages d'écriture puis parvient à jeter un coffre-fort par-dessus bord, non sans y avoir accroché une étiquette avec l'adresse d'un destinataire mystérieux, étiquette qui sera arrachée dans la chute.

Mais "Opération ravage" n'est pas un roman historique, c'est un thriller d'aventures on ne peut plus contemporain. En effet, 70 ans après cet étrange épisode, bien loin de là, dans une République Centrafricaine déchirée par une guerre civile, Mercer, géologue et agent secret à ses heures rencontre par hasard Cali Stowe, une jeune femme travaillant pour le CDC, le Centre de Contrôle des Maladies. Il est là pour trouver un gisement de minerai rare destiné à fabriquer des téléphones et ordinateurs plus puissants ; elle est là pour explorer un village où le tôt de cancer serait le plus élevé au monde...

Unissant leurs efforts, il réussissent à atteindre le village, comprennent que les maux des villageois viennent sans doute d'un mine à ciel ouvert voisine, mais n'ont pas le temps d'en savoir beaucoup plus, car ils sont pris dans l'attaque d'une faction rebelle. Ils ne doivent leur salut qu'à l'intervention d'un mystérieux groupe armé qui les délivre in extremis.

Rentré aux Etats-Unis, Mercer se dit qu'il y a anguille sous roche. D'autant que Cali n'est pas celle qu'elle a dit être... Quant aux rares éléments qu'il a pu glané en Afrique, ils le ramènent à un drôle de bonhomme, professeur d'histoire antique, aux idées complètement loufoques, disparu, tiens, tiens, à la fin des années 30...

Voulant comprendre dans quoi il a mis le pied, Mercer, épaulé par Cali, se lance dans une aventure extrêmement dangereuse, à la recherche de ce qui pourrait être la pire arme jamais détenue par l'homme ; une arme suffisamment puissante pour avoir, depuis la nuit des temps, assis le pouvoir d'hommes illustres...

Mais ils sont nombreux à la convoiter, cette arme, dont un mercenaire, Poli, à la solde de mystérieux commanditaires, qui s'est juré de tuer Mercer. Heureusement pour lui, l'américain peut compter sur l'aide discrète mais efficace des anges gardiens qui l'ont sauvé déjà une fois.

Ce que Mercer s'apprête à découvrir dépasse l'entendement et, outre le danger que représente l'arme, c'est toute la vision de notre civilisation occidentale qui pourrait en être bouleversée.

Mettant en scène un Indiana Jones des temps modernes, Du Brul nous propose un thriller mené à 100 à l'heure, sans répit, tout entier tourné vers l'action, l'adrénaline et la débauche de poursuite et de fusillades... Mais, au milieu de ce maelström, il réussit à jouer assez finement avec l'histoire contemporaine, avec l'histoire antique mais aussi avec Homère, puisque le livre est parsemé de clins d'oeil au père de la littérature européenne.

Les découvertes que fait Mercer sont tout à fait hallucinantes, mais finalement, pas plus incroyables que le reste du livre ; si incohérence on peut trouver, alors c'est le récit dans son ensemble, rien ne dénote particulièrement dans la folie totale de ce thriller bien ficelé.

Et, je dois dire qu'entre la découverte finale de Mercer et l'explication made in Du Brul de l'incendie du Hindenburg (et ce que cela impliquera, toujours selon l'auteur), ce livre vaut d'être lu car son audace et son inventivité m'ont bien amusé !

Un bon moment de détente pour les vacances. J'ai découvert que c'était la 4ème ou 5ème aventure de Mercer publiée en français, il est bien possible que je me penche sur les autres un de ces quatre...


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